Je sais, je vous délaisse et je devrais avoir honte mais comme on dit, c'est bon la honte! Disons que je profite à fond de mes vacances pour me détendre, travailler et tout ça... Mais j'ai pas le temps de tout faire, ça m'énerve un peu. Aujourd'hui, je suis allée en ville avec le pote du Voisin qui est en vacances dans le coin, on a passé un bon après-midi! Il sait pas que je sors avec le Voisin (enfin, à ma connaissance), il m'a démontré que j'étais une séductrice ("non mais tu vois comment tu parles au serveur?") et m'a dit en gros: "t'es sympa mais je te tournerai jamais le dos". Il a une drôle d'image de moi, quand même...

 

Mais ceci n'est pas le sujet de l'article, je vais te parler de ma maison, ou plutôt les gens qui y passent. Cette semaine, ma soeur et mon frère étaient là. Enfin, quand ils étaient effectivement là car on les a pas beaucoup vus, ils rentraient, sortaient, rentraient, sortaient... Mes parents et moi, on essayait de comprendre, ce qui donnait :

"Mais elle mange ici ta soeur?

- Non, je crois pas...  

- Et ton frère?

- Heu... Je suis pas sûre. Je crois qu'il mange pas là ce soir mais demain midi oui."

Bon et une fois sur deux, on n'a pas le nombre prévu à table. Là, par exemple, à l'instant où je vous écris, mon frère vient de rentrer alors qu'il n'était pas censé dormir à la maison...

 

En plus des deux énergumènes, on a leurs amis, ou plutôt ceux de ma soeur, qu'on n'apprécie pas forcément avec mon frère. Disons qu'ils sont très gentils mais un peu... un peu on les verrait bien chez Courbet ou chez Bataille et Fontaine, quoi... Donc tout ce petit monde va et vient, je me retrouve à petit déjeuner face à la copine de ma soeur collégialement surnommée "Pois chiche" à la maison. Alors elle est gentille mais j'avoue qu'au réveil, j'aime pas qu'on me parle, déjà, alors devoir taper la causette à toutes les copines de ma soeur, bof. Et le mieux : ma soeur et une amie répètent une chanson avec mon frère pour le mariage d'une troisième. Bonjour le bordel! Tout le monde chante faux et moi, au milieu, qui essaie désespérément de comprendre ce que je lis, au sujet de la Turquie ou du Canada (sans aucun rapport l'un avec l'autre), je vous dis que c'est pas simple!

 

Enfin, ils repartent tous les deux demain sur Paris donc on va retrouver le calme et la sérénité à la maison... Ouf! 

Avant de commencer cette note, je voulais juste souhaiter un joyeux Noël à tout le monde, j'espère que vous avez été gâté autant que moi! Parce que moi, j'avoue que je suis plutôt contente du résultat ! Et puis j'ai bien mangé aussi, il devient urgent de faire du vélo d'appartement parce que mon Voisin adoré, il va plus vouloir de moi. A propos de lui, il m'a envoyé un petit mail pour Noël, c'est mignon!

 

En fait, tout irait pour le meilleur des mondes si, en ce moment, je ne rêvais pas des fantômes de mon passé. Ok, je vous la fais tout le temps celle-là mais en trois nuits, j'ai rêvé:

- du Russe, un mec sur qui je fantasmais au début de l'été. Dans mon rêve, on était "enfin" en couple, j'étais toute heureuse et tout.

- le Marseillais. Dans mon rêve, il revenait et on formait un couple et tout. J'étais toute heureuse mais j'avais quelques craintes rapport à sa fidélité. A un moment, dans mon rêve, nous partagions le même lit (hum!!)

 

- un prof sur qui je fantasmais à la fac. Dans mon rêve, il m'apprenait à conduire (en vrai, je sais le faire), on allait en voiture chez mes parents, je le leur présentais et tout et du coup, je ratais mon cours d'italien, ce qui était bien car j'avais un exposé à faire et que je l'avais pas fait. Là, on attendait que mes parents se cassent pour "concrétiser" donc dans mon rêve, il se passait rien en soi mais y avait quand même une grande tension sexuelle...

 

Et...euh...voilà. Bon, je sais, c'est rien, c'est pas grave et tout ça mais je culpabilise un poil, je me dis que peut-être qu'inconsciemment, j'ai pas envie de m'engager, que mon cerveau me fait la liste des mecs que je n'aurai jamais (plus). D'un autre côté, je veux pas dire mais avec le Russe, il ne se passera jamais rien, idem avec le prof que je reverrai sans doute jamais. Quant  au Marseillais, je pense que ni l'un ni l'autre n'envisage la possibilité qu'il y ait un "nous" à nouveau. Par contre, notons l'absence du Démon tentateur, c'est plutôt positif, ça.

 

Enfin, quoi qu'il en soit, j'ai hâte de rentrer sur Paris pour retrouver le Voisin. On a une histoire à vivre!  

Bon, je vous ai un petit peu abandonné mais j'avais une bonne raison : Nowel! Cette fête super géniale où on passe notre temps à courir à droite à gauche pour trouver tous les cadeaux que les gens nous ont demandé, vous savez? Ben, voilà, moi, j'ai couru tout mercredi et encore hier alors qu'il fait un froid de canard. Ouais, dans le sud fait plus froid qu'à Paris, je regrette limite d'être redescendue!

 

Bon, bref, deux jours à courir dans les magasins, à pester contre les gens, à user de ma carte bleue (la pauvre, j'ose pas regarder mon compte en banque), à aller dans le magasin Y parce que j'ai pas trouvé ce que je voulais dans le magasin X, me rendre compte que ce que j'ai acheté dans le magasin W est moins bien que ce que j'ai sous le nez dans le magasin Z et que du coup, tant pis, je repasse à la caisse.

 

Aujourd'hui, c'était atelier papier cadeau, discipline dans laquelle je suis tellement mauvaise que chaque année, on sait qui a fait le cadeau rien qu'en regardant le paquet: "ah, c'ui-là, c'est de Camille!". Oui, vous voyez, j'ai au moins une imperfection (mais ce n'est rien). Pourtant, j'essaie de m'appliquer. Ce matin (enfin, midi), me voici donc dans la cuisine en train d'emballer. D'abord, je laisse ceux de mon papa de côté : il va pas tarder à rentrer, je ne veux pas qu'il les voit. Commençons par ceux de maman, elle finit son boulot à 16h, c'est donc le plus urgent. Puis soeurette, puis frérot. Puis finalement un peu papa au milieu car une chute de papier ira parfaitement pour son bouquin. Ah mais pas pour la palette graphique, merde, allons vite la cacher dans la buanderie!

 

J'enlève l'étiquette, je coupe le papier, j'emballe, je scotche, j'enlève l'étiquette, je coupe le papier, j'emballe, je scotche, je coupe le papier, j'emballe, je scotche... Merde, j'ai enlevé l'étiquette? Je déscotche, je déballe, j'enlève l'étiquette, j'emballe, je scotche... N'empêche que je veux pas faire ma râleuse mais ils font chier les commerçants avec leurs étiquettes indécollables, surtout la FNAC et consort : comme l'alarme est comprise dans l'étiquette, c'est impossible à enlever. Et si on retire le film plastique du CD ou DVD, on pourra plus le changer! Quant aux éditeurs, ils m'énervent à mettre le prix sur les jaquettes de livre : ce sont des cadeaux très courants, ils sont cons ou ils ont pris des cours?? Parce que moi, mes cadeaux, je veux pas qu'on sache combien ils ont coûté, je les fais par générosité, pas pour montrer combien j'aime les gens. Toi, j'ai dépensé 15 euros de moins, c'est parce que je t'aime pas en fait...

 

Bref, ce soir, je suis libre et heureuse de l'être, tout est prêt pour lundi! Je m'en sors pas si mal, cette année! Sinon, j'ai un peu discuté rapidement avec le Voisin qui passait sur MSN, ce soir, c'était bien, détendu, on a rigolé... Je l'ai "incidemment" informé que je rentrais le 4, il m'a dit qu'il allait faire des abdos pour se préparer! Moi, j'ai intérêt à faire du vélo d'appart, surtout que ça fait 4 jours que j'ai arrêté de fumer, je vais grossir!

Etrange la façon dont les autres nous perçoivent, quel message je renvoie pour qu'ils en arrivent à ces conclusions? Ce soir, ma mère (de très mauvais poil) m'a dit qu'elle ne me "sentait" pas, en ce moment, qu'elle trouvait que j'étais terne et tout ça. Je la regarde avec des yeux ronds : pourtant, en ce moment, ça va plutôt bien (excepté l'histoire avec meilleur ami). Bon, évidemment, j'aurais aimé trouver du boulot et que cette foutue histoire avec l'asso soit réglée (ça l'est toujours pas, je vais finir par m'énerver) mais j'ai rencontré un mec qui me plaît bien donc je suis plutôt de bonne humeur.

En plus, ce matin, en me levant, j'étais d emeilleure humeur qu'hier donc je voyais plus clair : comme mes coupines Bouclette ou Marine ont dit, y a aucune raison de se faire de soucis. Il me dit qu'il ne veut pas me faire de promesses... Mais je veux pas lui en faire non plus, remarque. Je ne peux pas lui demander des gages que, moi-même, je ne suis pas prête à donner. Bref, je suis plus sereine. Maintenant, je vais voir ce qu'il fait pour le réveillon et s'il fait rien, héhé! Sinon, je le passe toute seule et ça me mine un peu le moral, ça...

Sinon, aujourd'hui, je suis contente, le Marseillais m'a envoyé un petit mail pour me tenir au courant de sa vie, comme ça, sans raison. Et il semble aller plutôt bien, mieux que la dernière fois, en tout cas, ça me fait plaisir. oui parce que je suis plus du tout dans la phase "qu'il soit malheureux sans moi, na!", non. Je ne ressens plus d'amour pour lui mais je l'aime bien quand même, je lui souhaite beaucoup de choses bien et de savoir que ça va mieux pour lui (en espérant que ce soit durable, ce mieux), ben je trouve ça bien.

Bref, bizarre que je paraisse "mal en point" alors que je vais plutôt bien...

Quand un mec vous dit: "tu sais, je suis un célibataire endurci et j'ai du mal à tomber amoureux, je ne veux rien te promettre", j'ai tendance à admirer son honnêteté. Quand il rajoute "tu es arrivée dans ma vie, je m'y attendais pas", j'ai tendance à penser qu'il avait une histoire qui couvait sur le feu... Ou je me fais des idées?

 

Bon, au moins, on avance un peu. Je lui ai dit que je l'appréciais énormément et que je me sentais bien avec lui mais que, pour l'heure, je ne savais pas du tout où on allait ni rien, ni même si on pouvait s'entendre à la longue. Je lui ai dit ce que je voulais (une relation sans prise de tête, en gros) et ce que je ne voulais pas (des déclarations qui ne veulent rien dire).

 

Mais pourquoi il m'a dit que j'étais arrivée quand il s'y attendait pas? Grrrrrrrrrrr, ça m'agace, l'amour, c'est chiant, des fois! Enfin, de toute façon, on verra ce qu'il se passera dans 15 jours à mon retour. Aujourd'hui, j'ai passé une journée excécrable pleine de contrariétés, je m'en vais me coucher.