La nuit est mon amie... ou pas. Hier soir, elle ne le fut pas. Couchée tard (j'ai un peu parlé à Bogosse mais son MSN marchait plus alors voilà), frigorifiée, j'éteins la lumière, épuisée. Mais le sommeil ne vient pas. Et il est étonnant comme les pensées peuvent être noires quand on ne dort pas alors qu'on en a besoin. Je vous le fais en vrac :

- bogosse et moi, c'est tout simplement pas possible qu'il se passe un truc, autant laisser tomber de suite. La distance, pas bon, tout ça...

- le boulot, je l'aurai pas. Et puis si je l'ai, est-ce que j'ai envie de faire ça toute ma vie? Est-ce que j'en aurai pas vite marre? Puis en plus, je vais pas déménager de si tôt du coup et cet appart commence à me peser. Je le supporte plus, y a du bordel partout (bon, ça, c'est ma own faute). De toute façon, le boulot, je l'aurai pas.

- j'en ai marre de galérer, je vais rentrer chez mes parents. De toute façon, ici, je végète alors quitte à végéter, autant végéter moins cher. Et puis je suis en train de gâcher ma vie, j'ai des tas de trucs à faire et je les fais pas. Je suis nulle, je crains...

Etc, etc. Du coup, cette nuit, j'ai rêvé que je rendais mon appart et que j'en cherchais un à Toulouse mais je me rendais compte que je n'avais plus personne (ou presque là-bas) et c'était pas mieux. Bref, le sale coup de blues, quoi. Etonnant que je sois pas partie dans un "et en plus, je suis trop moche et trop grosse" mais en ce moment, je ne doute guère de mon pouvoir de séduction. Je sais pas pourquoi.

Bref, en me levant à 14h et quelques, j'ai relativisé : le boulot, si j'ai pas celui-là, je finirai bien par en avoir un autre. Je verrai bien (j'ai pas eu de news). Pour Bogosse, il se passera ce qu'il se passera, rien ne sert de mettre la charrette avant les boeufs. De toute façon, au pire, ce sera juste un mec de plus à ranger dans la case "j'aurais aimé mais tant pis, ça devait pas se faire". Comme avec le cinéaste, par exemple. Après, repartir en province... Je crois que le jour où je repartirai, j'aurai bu le calice de l'échec jusqu'à la lie. Maintenant, il n'en tient qu'à moi de bouger mon cul et de changer les choses. Au menu : terminer la comm du film, écrire les articles pour mes différentes piges, monter la vidéo que j'ai faite hier et en choper de nouvelles, écrire mon fuckin' bouquin. Avoir du boulot à plein temps, ça m'aiderait à faire tout ça car ce serait un énorme boulet à mon pied en moins mais bon...

Camille, up and down mais on va faire en sorte que ce soit + up.