Par
camille.E dans
A base de n'importe quoi le
7 Août 2007 à 19:05
Avant de vous parler de mes vacances et de ma soirée d'hier avec la Guadeloupéenne de passage sur Paris, je vais vous parler d'un truc qui m'est arrivé aujourd'hui et qui m'a troublée.
Je vous fais le topo. Dans la série Camille attire les tarés, j'en avais un beau, l'Erotomane. Le mec était fou amoureux de moi sans jamais m'avoir vu, il m'envoyait des mails un coup enflammés, un coup délirants, un coup agressifs et ce depuis un an et demi. Il m'avait trouvée sur le net et pensait au départ que j'étais son ex puis a fait une fixette sur moi. Mais pas que, il a fait chier au moins une autre fille comme ça et je pense qu'il y en a eu d'autres. Là, son dernier coup a été de créer une adresse mail quasi identique à la mienne avec mon nom et tout donc là, j'ai pété les plombs, il était temps d'agir.
Avant d'entrer dans le cycle infernal de la justice (j'ai pas que ça à faire), j'avais une carte dans ma manche : je connaissais le numéro de ses parents. Oui, ses tous premiers mails, il me les écrivait d'une adresse reliée à un site perso donc il m'a suffi de trouver le propriétaire du site et hop, me voici en possession des coordonnées de ses géniteurs chez qui il vit.
A midi, je file du boulot et je me planque dans une cabine téléphonique, des fois que ce soit lui qui réponde, qu'il percute et que le numéro s'affiche. Un an et demi d'harcèlement, ça vous rend parano. Le téléphone sonne, je stresse. On décroche, voix de femme, c'est pas lui. C'est parti. Je lui demande si elle est bien sa mère, elle confirme et là, je lui déballe toute l'histoire, le harcèlement, l'usurpation d'identité,l'usure des nerfs. Elle est catastrophée et m'explique qu'il a de gros problèmes, qu'il est suivi... Elle est aussi désolée pour moi que je ne le suis pour elle, elle me promet qu'elle va agir. Je lui laisse mes coordonnées.
Je raccroche et je repars, je ne suis pas très bien. Comble du comble, c'est moi qui culpabilise. Je pense à cette femme charmante, surtout vues les circonstances, je pense à ce qu'elle doit ressentir, au coup de massue que je viens de lui asséner. Elle m'a remerciée de l'avoir prévenue, qu'il faudrait qu'ils en parlent au psy de l'Erotomane, mais quand même, je culpabilise. Et je suis en colère contre lui : tout ça, c'est sa faute, pas la mienne. Mais ces pauvres parents, ils ont l'air vraiment de gens biens, ils ont dû vraiment tomber des nues, même s'ils savent que leur fils a des soucis. Jouer la porteuse de mauvaises nouvelles, c'est vraiment pas mon truc.
Résultat : perdue dans mes pensées, je marche...Et me paume. Au bout de 45 minutes, me rendant compte que je suis loin de mon taf, mais vraiment, je finis par prendre un métro. 8 stations et un changement plus tard, me revoilà dans mon quartier. Au moins, marcher m'aura fait du bien.
Allez, demain, promis, je vais faire un article méchamment jouissif.
Tu as eu raison de faire ce que tu as fait, ne t'en veux pas. Sa mère sera peut-être mortifiée, mais ce n'est pas ta faute, c'est celle de son fils, qui est taré. Et elle a des données supplémentaire pour le faire suivre c'est pas plus mal. En tous cas, après un truc pareil, il devrait finir par te foutre la paix, vraiment. Parce qu'il voit que tu mets tes menaces à exécution. Ca lui servira de leçon. Bisous