Une nouvelle vie commence. Hier, 18h, coup de fil "bonjour Camille, lundi, vous commencez à travailler chez nous". Tra-vail-ler. Moi! Hé oui, l'entretien de jeudi matin était concluant, je suis prise en CDI!! J'étais au café avec une copine quand on m'a annoncé ça, je me suis sentie étrange. Mon Dieu, c'est fini, la galère, la déprime, le chômage. Est-ce même possible? Je reste calme. Ah non, mes mains tremblent comme jamais...

 

Bon,j'appelle papa maman, ma soeur est à la gym et a oublié son portable. Je rentre chez moi. Faire la fête ce soir? Mais ma bonne dame, je suis épuisée. Non parce que je sais pas si vous vous rendez compte mais je suis passée d'un état hyper tendue à un état de détente absolue. Donc je suis claquée. Tout le monde est ravi pour moi, La bretonne et ma soeur m'appellent pour avoir des d&tails, elles sont euphoriques, moi moins. Parce que je réalise pas.

 

Puis je commence à réaliser ce que ça implique. Enfin une vie normale, je vais pouvoir faire des projets, déménager, me faire de nouveaux amis. Quelque part, c'est bizarre de penser que je suis partie pour plusieurs années au même endroit. Mais hier soir, je me suis couchée avec le sourire aux lèvres. Et me suis levée avec le même sourire. Je suis vraiment heureuse, quoi qu'il en soit.

 

Lundi, je serai salariée. En CDI!

Hier, j'avais donc deux entretiens, il faut bien que je vous raconte ça quand même ! Surtout que j'ai bien couru toute la journée.

Entretien 1 : 40 mn de trajet. J'arrive un poil en avance, on m'installe dans un canapé. Première impression : bureau de style loft mais au rez-de-chaussée, bordélique, j'adore. Moyenne d'âge : 25 ans à tout casser. Potentialité de baisabilité des mecs : pas mal mais j'ai pas mes lunettes (ça, je le précise juste pour Génie de la lampe !). Bon, un monsieur quadra me reçoit, c'est le genre d'entretiens que j'aime genre « on se connaît pas mais on est déjà super potes ». Donc tout se passe comme dans un rêve, le mec me demande de faire un petit rédactionnel pour me tester, normal. Je lui explique que je dois me rendre de suite à un autre entretien donc ce sera pas avant ce matin. Oki doki. Bon,le taff me plaît, le lieu me plaît, je le veux, ce taff

Entretien 2 : Je m'arrête manger en chemin. Quasi 1h de RER plus tard, j'arrive à Cergy. Mignon. Bon, mon bus me file sous le nez, j'ai 20 minutes d'attente pour le suivant, je vais donc me prendre un coca à une terrasse. Je récupère le bus suivant, donc, je monte et descends quelques minutes plus tard à mon arrêt. C'est bon, je suis à l'heure. Moi oui mais les nanas qui doivent me recevoir non. Je poireaute donc 45 mn dans un bureau, à lire le Nouvel Obs pour faire ma culturée. Enfin, entretien, on ne peut plus classique : « vos qualités, vos défauts ? La taille de votre string (non, je déconne) ». Bon, pas des plus passionnants mais je fais mon truc tranquille. J'avoue que ce poste m'emballe quand même beaucoup moins surtout que ce sont des CDD de un an renouvelable, super la précarité. Donc bon, c'est mignon le coin mais si j'y bosse pas, c'est pas hyper dramatique. Surtout le salaire n'est pas mirobolant donc entre la carte orange (zone 5) et mon loyer, je sens que je vais manger des nouilles.

Bon, donc, je préfère le 1er job. Pourquoi je dois l'avoir, mes arguments débiles.
- il est top et y a plein de beaux mecs et le quartier est sympa
- c'est fait pour moi ce job
- c'est pour un opérateur de téléphonie qui a la même couleur que mes cheveux
- je le veux, je le veux, je le veux
- la fille avant moi avait l'air gourde.
- moi qui voulais bosser dans le journalisme pour ados, c'est parfait.

Bon, voilà, 21h05, la journée de mon anniversaire tire sur la fin. Bilan à trois heures de la fermeture de rideau:

 - j'ai pas accédé à la finale de l'entretien de mercredi dernier, je suis un peu déçue mais pas tellement étonnée, je pense qu'ils ont surestimé une de mes expériences, pensant que c'était du plein temps alors que c'est du bénévolat. Tant pis, je bosserai pas avec le sosie de mon ex. C'est peut-être pas un mal, ça... Mais le taff me plaisait bien, c'est dommage.

 

- j'ai deux entretiens jeudi qui me sont tombé sur le nez aujourd'hui. Le 1er me paraît pas mal, c'est un poste "d'animatrice de communauté", y a du rédactionnel et tout. Pas tout à fait ma branche mais si c'est bien payé, ça m'ira parfaitement et en plus, ça a l'air sympa! Le 2e, par contre, c'est chargé de comm dans une mairie... Mairie qui se situe à 1h30 de chez moi. Et ça quand même, c'est pas très glop. Surtout que l'adresse que la nana m'a donné, Mappy connaît pas donc va falloir que je la rappelle.

 

En tout cas, je continue à candidater, je passe trop d'entretiens en ce moment pour pas que ça aboutisse à un moment, quand même... 

C'est le bordel, le bordel, le bordeeeeeeeeeel. Je m'explique. Demain, c'est mon anniversaire, 27 ans, youpla boum. Ce qui est, en soi, plutôt une bonne nouvelle parce que mes 26 ans, ils n'ont pas été terribles du tout. En plus, 27, ça me plaît bien comme chiffre, c'est joli.

Mais là, le souci, c'est que demain (enfin, tout à l'heure, c'est minuit passé), je dois normalement avoir la réponse de mon entretien de la semaine dernière. Or tout le monde va m'appeler pour me souhaiter un bon annif. Donc je vais mourir de crise cardiaque avant la fin de la journée. Bordel de bordel!

Monsieur le recruteur, si tu passes par ici et que tu me reconnais (genre je crois au Père Noël) pourrais-tu :
a) noter que c'est mon annif et pas de mauvaises nouvelles le jour de mon annif
b) m'appeler tôt pour pas que je crève de trouille toute la journée
c) m'embaucher parce que je suis la meilleure

Je t'en remercie par avance.

N'empêche qu'accéder en finale de cet entretien, ce serait un super beau cadeau, non?

Aujourd'hui, j'ai reçu un mail du boss de l'entreprise pour laquelle j'ai postulé mercredi dernier, j'aurai la réponse en fin de semaine. Mon anniversaire, c'est vendredi... Il faut forcément que j'arrive en finale, je peux pas avoir une nouvelle nouvelle le jour de mon annif, c'est pas possible...

 

Ah, j'aurais préféré ne pas avoir cette info, j'ai le ventre tout noué. Bon, il est clair et net que je dois trouver un truc pour me détendre, je me fous vraiment trop la pression. C'est pas étonnant que je souffre comme pas permis quand j'ai mes règles. Faudrait que je me trouve un garçon pour me détendre mais j'ai plus rien sous la main, là...